Cette affirmation revient-elle à enfoncer une porte ouverte ? Quoi qu'il en soit, il est certain que les jeunes sont effectivement trop confiants. Ils ne sont pas suffisamment conscients des menaces en ligne. Des études récentes montrent que les jeunes sont le plus souvent confrontés au hameçonnage. Lors de tests sur le terrain, ils ne savent reconnaître un message de hameçonnage que dans 41 % des cas. Il y a donc du travail à faire pour rendre les jeunes plus résistants à la cybersécurité.
Formes de cybercriminalité touchant les jeunes
L'enquête Apestaartjaren montre que les jeunes sont confrontés à différents types d'escroqueries en ligne. Lorsqu’on dresse la liste des pourcentages de jeunes qui ont été confrontés une fois ou plus à la cybercriminalité, les cinq principaux types d'escroquerie sont les suivants :
- 38 % Phishing (hameçonnage)
- 25 % Prétextat et tromperie sur les médias sociaux
- 17 % Piratage (hacking)
- 16% Publication non sollicitée de photos et de vidéos
- 13% Usurpation d'identité
C'est au cours de l'année écoulée qu'ils ont le plus souvent été confrontés au hameçonnage. Ils y sont probablement confrontés encore plus souvent qu'ils ne le disent, mais cela leur échappe ou ils tombent dans le panneau. En effet, lors du test de performance où les jeunes ont été confrontés à 8 situations impliquant des courriels, des SMS ou des messages de réseaux sociaux de phishing, seuls 41 % d'entre eux ont trouvé la bonne réponse.
Les jeunes reçoivent de nombreux messages destinés aux adultes. Sur la base de ce contenu, ils savent qu'un message est faux : les impôts ne sont pas encore payés, une amende ne peut pas leur être adressée. Ce « filtrage contextuel » est une stratégie qui a bien sûr une date de péremption.
Lorsqu’on demande aux jeunes ce qui effraie les parents ou les enseignants, c'est l'escroquerie qui arrive en tête. Viennent ensuite « parler à des inconnus » et «nus ou sextos ». Les jeunes trouvent ces préoccupations inutiles. La cybersécurité semble être un sujet réservé aux adultes.
Bouclier numérique : quels outils les jeunes utilisent-ils pour se protéger en ligne ?
Les outils ou astuces qu'ils utilisent pour se protéger en ligne ne sont certainement pas mauvais. Mais des améliorations sont possibles : 16 % des jeunes déclarent ne pas utiliser de stratégie spécifique pour se protéger. L'enquête Apestaartjaren montre que 65 % d'entre eux déclarent choisir eux-mêmes un mot de passe fort. 40 % ne partagent pas d’informations sensibles et 37 % utilisent des mots de passe différents. Les stratégies les moins connues ou les moins utilisées sont la vérification des paramètres des cookies et des spams, la vérification bifactorielle et la navigation anonyme.
L'utilisation sûre des mots de passe peut être nuancée
Plus de 2 jeunes sur 3 ont déjà partagé un mot de passe avec quelqu'un d'autre. Il s'agit le plus souvent de leurs parents (52 %), mais ils partagent également un mot de passe avec des amis (24 %) ou un frère ou une sœur. 30 % n'ont jamais partagé de mot de passe. Du point de vue de la sécurité, le partage des mots de passe n'est jamais une bonne idée. Les parents peuvent surveiller leurs enfants en ligne par d'autres moyens.
Au vu du pourcentage de jeunes qui utilisent un mot de passe fort (65 %), on pourrait penser qu'ils ont une bonne « hygiène des mots de passe ». Les tests sur le terrain nuancent cette idée :
- Les jeunes surestiment la résistance des mots de passe.
- Ils ne sont pas toujours bien conscients de ce qui fait la force d'un mot de passe : un grand nombre d'entre eux ont du mal à générer ou à reconnaître un mot de passe fort.
- La vérification bifactorielle semble moins utilisée dans la pratique (16 % contre 4 %).
- L'utilisation de différents mots de passe (37 % dans l'enquête) semble se résumer, dans la pratique,à l'utilisation de quelques mots de passe seulement.
La vérification bifactorielle est plus importante que des mots de passe forts
La vérification bifactorielle ( « 2 Factor Authentication » en anglais) est plus importante qu'un mot de passe fort. Elle offre tout simplement plus de sécurité sur le plan de la cybersécurité. La vérification bifactorielle complique la tâche des pirates qui veulent pirater votre compte.
L'enquête quantitative montre que les adolescents se sentent généralement en sécurité en ligne (75 %, voir graphique). Cela tombe bien, tout le monde devrait pouvoir surfer en toute sécurité. Lorsque nous les avons interrogés à ce sujet au début d'un atelier, ils se sont donné une note de 3,6/5. A la fin de l'atelier, cette note a baissé.
Les jeunes semblent moins confiants lors d'un atelier sur la cybersécurité que lorsqu'ils répondent à un questionnaire sur le même sujet. L'atelier montre que les jeunes sont sensibles à la cybersécurité et que nous pouvons les rendre encore plus résistants dans ce domaine.
En cours de création : atelier sur la cybersécurité pour les jeunes
DNS Belgium développe actuellement un cours de formation en cybersécurité pour les élèves de l'enseignement secondaire.
Voulez-vous contribuer au contenu de ce cours ou souhaitez-vous, en tant qu'école, une formation test en 2025 ?
Cybersécurité : partie de l'enquête Apestaartjaren
- DNS Belgium participe activement à l'enquête Apestaartjaren depuis 2023. Nous avons ajouté une section de recherche supplémentaire sur la 'Cybersécurité'.
- Ce sujet spécifique a fait l'objet d'une enquête auprès de plus de 1.000 élèves de l'enseignement secondaire.
- Outre l'extension de la recherche quantitative, nous avons également mené une enquête sur le terrain en collaboration avec Mediaraven et Bibliothèques sans frontières. Le rapport en français sur l'enquête sera publié plus tard dans l'année.
- Cette étude qualitative a été réalisée sous forme d'ateliers. 20 classes et un total de 454 élèves flamands ont été interrogés.
- Lisez le rapport complet (seulement disponible en neérlandais) pour obtenir des informations plus détaillées sur les études qualitatives et quantitatives.
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